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1. Quellenbuch zur Geschichte der Neuzeit - S. 252

1884 - Berlin : Gaertner
252 Chapitre Iii. Le quinzieme siecle, o vivait Machiavel, tenait encore la barbarie: alors, on prferait la funeste gloire des conquerants, et ces actions frappantes qui imposent un certain respect par leur grandeur, la douceur, l'equite, la clemence et toutes les vertus; present, je vois qu'on prefere l'humanit6 toutes les qualites d'un conqurant, et l'on n'a plus guere la dmence d'encourager par des louanges des passions cruelles qui causent le bouleyersement du monde. . . . Ce n'est point la grandeur du pays que le prince gouverne qui lui donne de la gloire, ce ne seront pas quelques lieues de plus de terrain qui le rendront illustre, sans quoi ceux qui possedent le plus d'arpents de terre devraient tre les plus estimes. L'crreur de Machiavel sur la gloire des conqurants pouvait 6tre generale de son temps, mais la mchancete ne l'etait pas assurement. Ii n'y a rien de plus affreux que certains moyens qu'il propose pour conserver des conquetes; les bien exa-miner, il n'y en aura pas un qui soit raisonnable ou juste. On doit", dit ce mechant homme, Steindre la race des princes qui rsgnaient avant votre conquete" Peut - on lire de pareils preceptes sans frmir d'horreur et d'indignation? C'est fouler aux pieds tout ce qu'il y a de saint et de sacr dans le monde; c'est ouvrir I'int6r6t le chemin de tous les crimes. Quoi! si un ambitieux s'est empare violemment des Etats d'un prince, il aura le droit de le faire assassiner, empoisonner! Mais ce mme conquerant, en agissant ainsi, intro-duit une pratique dans le monde qui ne peut tourner qu' sa ruine; un autre, plus ambitieux et plus habile que lui, le punira du talion, envahira ses Etats, et le fera perir avec la mme cruaut qu'il fit perir son predcesseur. . . . La seconde maxime de Machiavel est que le conqusrant doit etablir sa rdsidence dans ses nouveaux Etats. Ceci n'est point cruel, et parait mme assez von quelques egards; mais l'on doit consid6rer que la plupart des Etats des grands princes sont situ6s de maniere qu'ils ne peuvent pas trop bien en abandonner le centre sans que tout l'etat s'en res-sente; ils sont le premier principe d'activite dans ce corps, ainsi ils n'en peuvent quitter le centre sans que les extremits ne languissent. La troisieme maxime de politique est, ,, Quil faut en-voyer des colonies pour les tablir dans les nouvelles conquetes, qui serviront en assurer la ftditi." L'auteur s'appuie sur la pratique des Romains; mais il ne songe pas que si les Romains, en etablissant des colonies, n'avaient pas aussi envoyh des lgions, ils auraient bientt perdu leurs conquetes; il ne songe pas que, outre ces colonies et ces legions,
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